Lydia Harambourg est historienne, critique d’art et écrivain, correspondante de l’Académie des beaux-arts, spécialiste de la peinture du XIXe et XXe siècle, particulièrement de la seconde École de Paris. Elle vient de republier sa monographie de Georges Mathieu initialement sortie en 2006. Vous pouvez la trouver en ligne chez Amazon ou à la FNAC.
L’ouvrage est mentionné sur le blog de Stéphane Guégan (historien et critique d’art, conservateur au département des peintures du Musée d’Orsay) dans les termes suivants qui méritent d’être repris ici.
L’auteur, une spécialiste de l’abstraction lyrique des années 1940-1960, republie, après mise à jour, la monographie qu’elle avait consacrée au Pollock français, l’un des artistes les plus maltraités par notre époque. Monarchiste et catholique, membre de l’Institut et révéré au Japon, il aura multiplié, dira-t-on, les motifs de cette détestation générale. Toujours un bon signe à l’heure du fast-food culturel. Pour ceux que l’omerta agace et peut-être indispose, on conseillera la lecture de cette synthèse énergique, appuyée sur le débat critique que l’artiste a toujours suscité après avoir été poussé, au début des années 1950, par Paulhan, Michaud, Michel Tapié et Malraux. La mort de Mathieu, en 2012, n’a guère suscité d’émotion, ni d’exposition. La meilleure façon de répondre à cette conspiration du silence reste le retour aux œuvres, interdites de cimaises, et aux sources, qu’on ne consulte guère, comme le livre de Molly Warnock en a démontré le profit. La réévaluation de ce « maudit » viendra tôt ou tard.