Pour ses 40 ans, le Centre Pompidou a programmé de nombreuses expositions « hors les murs ». Dans ce cadre, Christian Briend, conservateur en chef au Musée national d’art moderne, assisté de Nathalie Ernoult, organise à la Fondation Clément en Martinique du 21 janvier au 15 avril 2017 une exposition intitulée Le geste et la matière, une abstraction « autre » (Paris, 1945-1965) et consacrée à la peinture abstraite non-géométrique qui s’est développée dans le Paris d’après-guerre, ce qui recouvre notamment l’Abstraction lyrique dont Georges Mathieu a été le fondateur.
Cette exposition présentera une cinquantaine de peintures de la collection du Musée national d’Art moderne, dont certaines peu montrées, parmi lesquelles on trouvera des toiles d’Olivier Debré, Jean Dubuffet, Hans Hartung, Gérard Schneider et Pierre Soulages. Georges Mathieu y sera le peintre le mieux représenté avec quatre toiles : Frotissance (1946), Opalescence ou Sanguinolence sourde (1948), Hommage à Louis XI (1950), Un silence de Guibert de Nogent (1951).
Christian Briend, le commissaire de cette exposition, offre à ceux qui n’auront pu se déplacer, dans une vidéo d’un quart d’heure, un exposé très instructif sur cet art gestuel d’après-guerre. Il a par ailleurs fait paraître un article dans la Revue des Musées de France (revue du Louvre, 2016 n°2) présentant les treize œuvres de Mathieu récemment acquises en dation par l’État, et les replaçant dans leur contexte historique, de 1946 à 1990. Cela porte à dix-sept le nombre d’œuvres de Georges Mathieu dont dispose le Musée national d’art moderne du Centre Pompidou.
Photographie © Comité Georges Mathieu : Georges Mathieu à son domicile, Hommage à Louis XI accroché au mur